Khettharas, irrigation des oasis
Khettaras, sources d’oasis
Système d’acheminement de l’eau
On nomme « khettara » l’ensemble du dispositif de mobilisation des eaux souterraines. De la galerie d’irrigation au puits permettant de drainer l’eau de la nappe phréatique, et ainsi, de l’acheminer jusqu’au bassin de récupération ou directement aux canaux d’irrigation à ciel ouvert appelés seguias.
Cette technique aurait vu le jour en Perse il y a plus de 3000 ans et introduite au Maroc au cours du VIIe siècle lors de la conquête du Maghreb par les Arabes.
La khettara est constituée de deux parties
La partie souterraine, légèrement inclinée, est celle qui draine l’eau par gravité de la montagne vers l’oasis.
La partie conductrice, les seguias, déploient l’eau au sein de l’oasis.
Tout le long, à intervalles réguliers, des puits ont été creusés afin d’évacuer la terre au fur et mesure de l’avancée de la galerie.
Ils restent précieux permettant plus facilement l’entretien des galeries souterraines. Cette eau sert essentiellement à l’agriculture, source de vie indispensable aux champs des oasis.
La gestion des eaux distribuées par une khettara obéit à des normes traditionnelles de répartition appelées droit d’eau.
À l’origine, le volume de l’eau octroyé par usager était proportionnel aux travaux fournis lors de l’édification de la khettara et traduit en un temps d’irrigation durant lequel le bénéficiaire dispose de l’ensemble du débit de la khettara pour ses champs.
Encore aujourd’hui, lorsque la khettara n’est pas tarie, cette règle du droit d’eau perdure et une part peut se vendre ou s’acheter. Car il faut aussi prendre en compte la superficie des champs à irriguer de chaque famille.
Khettaras vers Erfoud
La route qui relie Erfoud à Tinejdad est bordée d’une khettara sur quelques kilomètres.
On aperçoit d’étranges et imposants monticules de terre séchée, souvent surmontés d’une poulie en bois. À leurs pieds, à l’ombre des tentes berbères, des hommes attendent les voyageurs en sirotant un thé à la menthe.
On y explique le fonctionnement d’une khettara. Et surtout un escalier a été creusé afin de descendre au sein de la galerie souterraine, car celle-ci étant à sec peut se visiter.
Les sentiers de l’Atlas offrent d’extraordinaires paysages et cultures…
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